Et voilà décembre qui arrive

Bonsoir !

Il y a des périodes plus compliquées que d’autre, d’ordinaire, lorsque que le blog reste sans nouvelles pendant une longue période, c’est qu’il n’y a rien de bien nouveau pour le Go sous le soleil ciel d’Arras. Et bien cette fois ci c’est plutôt l’inverse, pas mal d’activité ces 2 derniers mois, et plus de temps pour narrer à la Terre entière nos dernières aventures. Et c’est poussé par les remords que je me sens obligé de prendre sur mon temps de sommeil pour ne pas encore, remettre à la semaine prochain… ou plus si affinité.

En premier lieu le tournois de Go de Lille, vers la mi-novembre ! L’événement était dans notre agenda, et nous étions au rendez-vous. L’histoire se passe à la taverne Trolls et petits lutins, un restaurant lillois à 2 pas du parc Jean-Baptiste Lebas. Un lieu sympa avec des étagères de jeux de société, tenu par des aficionados de Magic : l’assemblée. Très convivial, avec quand même une bonne blague pendant la 3 ème ronde.

Le tournois s’est déroulé sur le week-end. On a profité de la présence des représentants de la majorité des clubs de la région pour organiser l’assemblée générale de la Ligue Grand Nord.

L’organisation du Go français a plusieurs niveaux. Les clubs sont regroupés en ligues, l’ensemble des ligues forment la Fédération Française de Go. Et c’est du boulot, avec un minimum de gens nécessaires à son fonctionnement. Si j’en parle c’est que notre ligue était un peu le mouton noir de la fédération avec des postes laissés vacants pendant plusieurs années, et l’absence de gestion qui va avec. Ce qui est dommage, les clubs cotisent à la ligue, qui dispose de moyens financiers et matériels pour les aider à promouvoir de Go. Et tout était plus ou moins à l’abandon jusqu’à ce qu’on reprenne les choses en mains cette année ! Beaucoup de boulot administratif, des signatures en pagaille, rien de très sexy il faut l’admettre, mais indispensable, si l’on veut continuer à s’agrandir. Je ne parle pas ici que de l’AGA, ‘on’ représente le renouveau des clubs du ‘grand nord’ qui en veulent ! (au nord de Paris)

Et donc ce week-end là avait très bien commencé, et il a également très bien fini. C’est juste le soir qui fût… mémorable à sa manière. Nous étions dans un restaurant qui en temps normal n’ouvre pas la journée. Et c’était agréable d’avoir une salle rien que pour nous. Là où l’histoire part en vrille, c’est avec une trentaine d’inscrits, nous ne pouvions pas nous permettre de réserver toute la salle. Si on avait eu une ligue en état, peut-être que ça aurait pu se faire, mais là, c’est le club de Lille qui invitait avec ses moyens, et le restaurant ouvrait à partir de 20h. Sur le coup ça ne nous a pas effrayé plus que ça. Nous étions quand même à l’écart des quelques clients pas gênant du tout. On a donc commencé la troisième ronde vers 21h, l’estomac rempli et l’esprit serein. Jusqu’à ce qu’ils arrivent. La seule table qui nous était proche avait été réservée par un groupe de potes venus fêter l’anniversaire de l’un d’entre eux, en commandant des bières par litres, agrémentant l’atmosphère avec des hymnes que seuls les étudiants saouls ont l’art et la manière de bramer. Et qui ne s’arrêtaient que pour pratiquer le rite dit du « couloir de la mort ». J’ai eu tout loisir d’observer cette procession dans le dos de mon adversaire lors de nos 2 heures de jeu. Imaginez une farandole, les gens se mettent par deux, face à face en se tenant les mains, créant un passage sous lequel passent d’autre gens. Et bien là l’idée de génie c’est que celui désigné pour traverser le couloir devait le faire en buvant sa bière d’une traite en évitant si possible de la renverser, ce qui serait certainement jouable si le groupe ne s’amuser pas à lui donner des coups de pieds sur son passage. Pas méchamment, juste assez pour que la moitié du verre se retrouve au sol. Qu’est qu’on peut être inventif quand on est ivre quand même !  Enfin bref, les gérants étaient désolés pour nous, ils ne pouvaient pas deviner, et ont fini par retrouver leur girafe décorative dans un arbre on ne sait trop comment les comiques ont réussi à la sortir sans que personne ne les remarque. Les organisateurs du tournois ont hésité à annuler la manche, le problème c’est qu’on ne pouvait pas la rejouer le lendemain faute de train pour plusieurs participants. On l’a donc conservé, considérant que les conditions étaient les mêmes pour tout le monde. Bon, je vais rien dire, j’ai gagné ma partie.

De retour à Arras, on avait d’autres préoccupations, négocier avec la directrice de l’institut Confucius et les services de la Mairie, de faire du Go à l’occasion des TAP. Les TAP, ce sont les Temps d’Activités Périscolaires, ce que les mairies qui sont passées à la réforme des rythmes scolaires doivent mettre en place pour occuper les élèves le temps que la journée des parents se termine. Une histoire qui a beaucoup de potentiel mais où il faut savoir éviter les pièges. Au final on s’en est plutôt bien sorti. La proposition de départ était de faire des initiations de Go, à des élèves de maternelle… ? pendant 2 ou 4 séances…??? et après on change de groupe !!!! Autrement dit c’était pas gagné…

Il faut savoir qu’on peut jouer au Go avec un gamin de 3 ans, j’ai bien dit UN pas plus, dans une forme très simplifiée où l’on capture des pierres, pas de stratégie, pas de point. C’est drôle, ça les occupe 5 à 10 minutes, et après ça repart faire des trucs de gamins de 3 ans. Mais là on parlait d’un groupe, un nombre inconnu, pendant 30-40 min, et on aurait à peine le temps de commencer quelque chose, les gamins de s’habituer à nous (ne serait ce que ça), qu’il faudrait changer de groupe ! Le Go est certes un jeu, mais il ne faut peut être pas exagérer non plus.

On voulait bien le faire, mais avec au minimum des CE2, une quinzaine grand maximum, et sur des cycles de 10 séances, histoire de réussir à créer quelque chose. Loin de l’idée d’en faire des joueurs de Go accomplis, on ne pourrait voir qu’une ou deux règles, mais qu’il leur reste quelque chose. Et on a presque tout obtenu. On nous a collé avec les activés sportives pour que l’on puisse disposer de cycle de 7 séances, 7 c’est pas 10, mais c’est déjà mieux. Un groupe de CE, et un de CM, et ils ne sont « que » 19 dans le groupe de CE. Mais la présidente y est arrivée ! Cette semaine, était la 4ème, le début avait été un peu chaotique, mais elle a réussi à trouver la méthode, l’organisation, l’autorité, maintenant que les gamins savent à qui ils ont à faire, ils commencent à trouver le rythme, et s’amusent de plus en plus. Ça en valait la peine. Il est dommage de ne pas disposer de plus de temps pour que d’autres groupes puissent essayer. Mais changer de groupe et ne faire que 3 séances serait revenu à ne rien faire, et y’a pas écrit Sysiphe.

Pour ma part, je vais au collège Gambetta, à l’initiative du professeur de chinois, avec une classe de cinquième qui a eu la bonne idée de faire chinois en première langue. C’est la petite classe, ils ne sont que 9, dans l’autre ils sont 30, tant pis pour eux. Et finalement rien à signaler, ça se passe bien, les séances durent 50 min, ce qui est incroyablement cour. Mais je pense que d’ici les vacances, ils sauront tout ce qu’il y a à savoir pour commencer à jouer au Go.

 

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